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batardubreak
18 mai 2009

J'irai dormir chez vous... mais avec Jack

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Being Bernardo:

« Hiver 54, Mes amis, au secours.... » Ça y est l’abbé me parle !
Oui, enfin presque, 55 ans plus tard j’interprète les paroles de son appel comme une injonction d’arracher fisa dans l’hémisphère sud. Fenêtre de tir réduite, orga un peu foireuse avec Dédé, bla bla…
Bon au final, je me retrouve seul avec une hypothétique venue de Jack Jacob.
Bref c’est un plan à la Antoine de Maximy
 qui se profile pour moi.
Une escale à Sao Paulo, un survol des Andes et 18h plus tard, me voilà sous la cagnasse de Santiago à louer un pick up.

Being Jack Panda Bedex:

Voici votre serviteur, le pauvre Jack Panda en ce début d’hiver.
Tristement exilé en plein cœur du bordelais. OK ok, c’est mieux que Paname me direz vous.
Pas sûr car je viens d’apprendre que certains se gavent de vagues artificielles. Les med’s sont encore en short ; Grolandes est perfect ; le Ferret marche grave ; La Courance balance du gras et même Oléron envoie du liner. Bref les crews prennent une overdose de houle hivernale et pour moi c’est la loose.

C’est alors que ce muet de Nanard décroche son Bi-Bop pour commencer à me faire rêver.
Bla bla bla le Brésil, bla bla bla le Mexique bla bla bla l’exotisme : « et tu comprends y’aura gavé LO2 pour nous apprendre le skim et Rémy pour te rabattre des chicas ».
Et voilà, au final le plan se transforme en voyage les yeux dans les yeux avec le parigot, destination : Chili.
J’imagine déjà la bande son à base d’électro toute la journée, agrémentée de quelques « ouaich ouaich » ici et là.
Niveau climat je me vois à moitié congelé aux portes du pôle Sud. Quant au skim, qu’attendre d’une nation qui connaît le sport depuis moins de 10 ans !? Quelques « bois » et 3-4 ados boutonnneux qui se la racontent sur des vagues minables? Bref la loose...

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A peine 30 bornes parcourues que je tombe déjà dans les mailles de la volaille locale.
Je vous raconte pas la tronche du keuf : visage vérolé, Ray-Ban reflet essence et le mot corruption écrit en lettres de feu sur son front.
20mn de tchatche, 10 sticker BDB, et un t-shirt Kermesse Grolandia plus tard, je suis libéré !
Succession de tunnels dans les contreforts des Andes et de vallées viticoles, l’autoroute est plutôt paisible pour enfin arriver sur les cerros qui dominent la baie de Valparaiso.
Un nom mythique qui résonne dans la tête de tout bon fan de Georges Pernoud.

Comme d’hab, à la ramasse; le billet de dernière minute plein pot, je rate presque mon train pour Roissy, le contrôleur veut me taxer la board, l’aéroport est bondé des péquenots du Dakar, et j’entrave que dalle au transfert en Argentine.

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Un p’tit coup de fil à mon contact facebook et me voilà accueilli par la famille Jara Villugron au sein de la base navale de la commandanture de l’Armada de Chile à Vina del Mar.
J'ai vraiment l'impression de débarquer chez de lointains cousins tellement l'accueil est chaleureux!
Déjeuner typique et pantagruélique avec les parents, les deux sœurs et son petit diable de frère.

L'heure du digeo, c'est au QG el Colmao que ça se passe!  3 litres de bière/pax plus tard, c’est la première session au sunset. Je suis fracasse.
Je fais connaissance avec le crew de Vina, une belle de bande de branleurs comme je les aime!
C'est aussi Vis ma vie de rock star à 12 000 bornes de Paname...
Non la vérité, les mecs connaissent mieux que moi les BDB' adventures!
Au milieu des branleurs y a un mec qui tricote sévère…C’est Danny.
Non pas le mec de Nanterre qui a atterrit chez les Verts mais El Senor Diaz.

La pente n’est pas fictive, le swell est lui aussi pas fictif et la fraicheur de l’eau n’est hélas pas une fiction.
Ma dernière session remonte au Salon Nautique de Paris, j’ai 24h de trip dans les pattes et déjà 2 grammes dans le sang. Pour dire la vérité pas vraiment l’envie de skimmer tellement je suis rincé.
Cinquième vague est là... je frôle la « couscous Gravit Thalia 2001 ».
Vous savez, descente de vague et ce pied qui se bloque dans le sable et la jambe qui tourne autour avec tout le poids du corps.

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Quelques jours plus tard, le Jacob se pointe, la vérité, il fouette! Le mec a mariné dans son jus, façon classe eco, que son falzar lui a remonté deep dans le derch et qu’il nous a moulé tout ça façon siège baquet.
Comment dire que j’ai vraiment pas envie de lui offrir des fleurs au Titi Jack à ce moment là !
Mériterait tellement un gros coup d’Impulse !

Je me retrouve enfin à Santiago complètement détruit et puant la sueur, assailli par des taxis arnaqueurs de touristes : La loose. 

Et là mes petits amis et là…. Pas pareil !!! Le compère BdB’s est déjà sur place en ambassadeur spécialiste du langage local. Le gars de la ville avait caché son jeu et commence à me déballer les cadeaux.
Pick Up rouge à faire pâlir Sarkozy, hébergement 4 étoiles chez les skimboarders locaux, soleil, 30 degrés, machine à vagues en marche et chiliennes en bikini.
La classe!

Mon compagnon tapant un roupillon à hauteur de Villa Alemana, j’en profite pour balancer deux trois de ses saps qui daubent par la fenêtre (sweat à capuche Mauna Kea et chaussettes Disney), de toutes façons ça devait finir au feu.
Mais malgré son odeur qu’est ce que ce mec est fort, c’est une légende !
Comme toute star, Jacob a un chauffeur…c’est moi ! D’ailleurs cela me rappelle ce superbe film esclavagiste : Miss Daisy et son chauffeur. Yes I can drive !

Notre Bernardo ne m’a pas encore montré le spot que je l’ai déjà saoulé avec des superlatifs d'enfant de 12 ans : « super, extra, tu te rends compte, whouaaaa, ça fracasse ».
Je place de suite deux trois bémols si, ami lecteur, tu souhaites faire le voyage.
D’évidence parler espagnol est un plus! C’est un pays magnifique et … grand enfin long : 15 jours c’est le minimum si tu veux tracer la route pour visiter.

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Grâce aux bon plans « batards » nous voici de suite au cœur du crew de skimboarders le plus dynamique du pays. Le début du séjour commence chez El Juan, local de Vina del Mar et étudiant en archi. J’entrave rien aux discussions mais je comprends tout de même que son père est un brin nostalgique et que la daronne rêve de me voir torse nu en mode « car-wash » sur le pick up. Pour ne pas abuser de l’hospitalité, notre semaine se poursuit dans une petite pension de famille bien tranquille au cœur de la cité balnéaire de Vina del Mar.

Retour chez la millefa, le père cose à Jack qui entrave que dalle de chez que dalle.
Faut dire que Jack, il pensait pouvoir un peu coser schleu en ce lointain Lander.
Bref, le daron nous questionne sur ce qu’on connait du Chili…
On en vient à parler montagne, et des « machu pichus » qui vivent là-haut.
Ni une, ni deux, on demande si y a pas moyen d’aller braconner du condor à la 22 LR.

Principe de base : toujours poser les vraies questions !

Là, c’est un peu la boulette comme si l’on venait d’exhumer la francisque de l’oncle Lucien soit disant compagnon de la libération. Alors pour détendre l’atmosphère, je leur raconte que titi Jack, c’est le copain des animaux et qu’il a même passer plusieurs mois à soigner des bébés tapirs à Thoiry. Jack entrave toujours que dalle mais comprend que je m’occupe de son cas alors il hoche benoitement la tête tout en lapant son écuelle comme un salopard.

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Le spot est urbain. L’environnement Valparaiso-Vina del Mar tient plus de Saint Jean de Monts que de la côte sauvage. L’eau est fraiche, le vent se lève pendant l'aprèm. La vague se mérite mais la houle est là, bien punchy, tous les jours. Vina, Algarobo, nous nous calons 2 sessions par jour.
Mon compagnon, le p’tit gars de Lutèce, est survolté ! Contre coup de l’altitude, émulation de la team locale ou nibards des chiliennes, je ne le reconnais plus. Le plus hardcore des batards enchaine des 4 à la suite qui ressembleraient presque à du skim.
Il faut dire que nos companeros chiliens ne sont pas manchots. Importations de boards US, école de skim sur la plage, tricks new school pour les minots. Le niveau n’est pas dégueux.
Nombre de spots doivent encore être à découvrir : le pays a comme qui dirait, du potentiel.

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Mais bon voilà, là-bas c’est l’été (héé oui) et nos potes sont en vacances.
Donc entre 2 sessions… c’est la fête. Je vous passe rapidement la visite du cœur historique de Valparaiso.
Oui les z’amis tout simplement un quartier patrimoine mondial de l’Unesco!
Guidés par Juan nous voici au cœur d’un dédale de ruelles plus colorées les unes que les autres.
Je vous raconte même pas la séance shopping : prendre l’avion en hiver pour faire les soldes au Chili c’est très sale en temps de crise. Nous voilà de retour à la pension croulant sous les sacs, pire que deux greluches.

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Question session, autant le dire tout de suite, dans cette super pente, on a pas mal fait les pinioufs avant de coller des trucs assez improbables.
Mais peu importe, grâce à notre charisme, nous inspirons naturellement le respect!
Les kids adorent le titijack, ce mec est une légende, je vous jure.
Les « Wena Panda », « Huevon Panda », « Pollo Panda » fusent à tout va, j’ai même cru un moment que Jacob faisait de l’ombre au soleil.

Sinon au menu? Cassage de rétine à Renaca playa et cassage de bide à la casa.
Comme dans tout bon BDB trip, on est obligé de parler gastronomie.
La maman de Juan nous a régalé !
Bon, une fois laissés à notre 'triste' sort; avouons le, nous nous sommes vautrés lamentablement dans une bonne vielle junk food à coups de BK, nachos, sushis, rien de local, que des saloperies de la pire des mondialisations.

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Pour sortir nous décidons de ne pas tenter le diable en conduisant mort bourré.
On ne sait jamais, les tontons makout locaux ont peut être le tonfa facile, genre réminiscence...
Va pour le
bus.  Karine sa race…! Heureusement que nous sommes en ville. Je n’ose imaginer le même chauffeur sur une route escarpée de montagne. Notre latino driver bringuebale son petit monde de grandes mères centenaires, de kid et de skins bourrés, façon « c'est certain, on va tous mourir au prochain virage».

A l'abordage du « Café Journal », repère de la jeunesse valparaisienne!
Bien calés, quelques litres de bières descendus dès le début de soirée en compagnie des potes skimboarders.
Nous venons de refaire le monde du skim en piétinant les ricains. Un completo par dessus (sandwich immonde Herta-Guacamole-Mayo) et nous voici près à attaquer les choses sérieuses : Piscola (boisson locale le pisco et, coca cola) et meules à gogo. Car les potos, le Chili : c’est le pays de la meule.
La
chica chilienne est le fruit d’expérimentations intérressantes! Mélange d’Indiens, d’Espagnols, d'Italiens et d’Allemands, nourries au bon poisson chilien et à la viande argentine, le résultat est là : une peau dorée et des paires de meules ENORMES !!

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Sinon, là bas, on y est pas allé pour rien question "c'est la lutte, l’Internationale".
En expliquant qu'une autre voie était possible. Laquelle? bah l’autre!
Des vrais VRP du made in France, qu’on aurait pu essayer de fourguer du Roquefort, un Airbus et une ou deux frégates.
Jack a même réussi à troquer ses vieux slips Pierre Cardin contre une statuette merdique en bois de l’Ile de Paques.
En fait c’est peut être ça l’essence même du commerce équitable ? Des slibards vintages contre des bibelots folklo d’indien alcoolo. J’ai même vu le moment où le Jack allait aussi nous rapporter une flûte de pan pour souffler comptine à Manu Lucot.
Putain le gonz, pire que Jugnot au Sénégal !


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En résumé cher public bonne pioche des « BArouTARDS ». Si tu veux skimmer (et surfer !) de la bonne houle dans une bonne ambiance, te caler les mirettes de paysages magnifiques alors, pause tes RTT et trace la route au CHILE.

Au final on retiendra une fois de plus l’accueil 5 étoiles de nos amis d’Amérique du Sud !
La famille Internationale du skimboard est bien une réalité cher ami.
Le plus/plus connardos du séjour, c’est d'aller à la session avec le pick up en traversant la base militaire et de se faire ouvrir les barrières avec les trouffions au garde à vous. La super classe internationale!

Besos y muchisimas gracias a Juan, Grisel, Familia Jara Villugron, Frodo, Negro, David Gomez, Zavalach bros, Julio Darrouy, Sebastian Pelao, Chuleta Pinguino, Franco Cruz, Simon Castillo, Alvaro Zurita, LDS crew, Ecoxtrem, Todos al Agua, Latin wave....y todos los huevones y pollos!

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Commentaires
P
many greetings from chile guys, y just saw the article, didnt understand anything, anyway teh pictures are sick... you missed my night contest at the skim school... hope we'll see you around in another time, and I hope I could go there one day...<br /> <br /> good waves cabros
E
aaaawwwwwwwwwwwwwwwwwwwww!!!!<br /> <br /> i miss you guys!<br /> <br /> saludos y besos bastardos!<br /> <br /> El Juan y La Grisel
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